Auteure majeure de science-fiction et de fantasy, Ursula K. Le Guin était aussi une théoricienne hors pair et une oratrice remarquable. Elle a parcouru universités, congrès, bibliothèques et librairies pour parler des sujets qui la passionnaient : le féminisme, l'anarchisme, le rôle humaniste de la littérature, et, surtout, la mission des littératures de l'imaginaire. Les textes rassemblés dans Le Langage de la nuit éclairent l’œuvre de la grande romancière et donnent un aperçu de son travail critique, mais aussi, et surtout, ils composent un manifeste pour l’imaginaire et un véritable plaidoyer pour l’imagination.
Une somme de réflexions à mettre entre toutes les mains. Un vrai bonheur.
ActuSF.
Des textes actuels, d’une rare intelligence.
NooSFere.
Considérée comme une icône par nombre de ses contemporains (Stephen King notamment), Ursula K. Le Guin laisse derrière elle un patrimoine d’œuvres incontournables, auréolées de nombreux prix. Le Point.
Le Langage de la nuit est un recueil de neuf essais écrits par Ursula K. Le Guin entre 1973 et 1977. A cette époque, l’auteur a déjà publié des textes majeurs : La Main gauche de la nuit (1969, prix Nebula et Hugo), Le Nom du monde est forêt (1972, Hugo), Les dépossédés (1974, Hugo, Nebula, Locus) et les trois premiers tomes du cycle de Terremer. Le Guin est alors considérée par beaucoup comme la plus grande auteure de science-fiction.
Ces essais, consacrés aussi bien à la science-fiction qu’à la fantasy, à l’écriture qu’à la réception du genre par le public, sont aussi une description de la société américaine des années 70. Mais, quarante ans plus tard, ils sont tout aussi valides et actuels. Ainsi, « Pourquoi les américains ont-ils peur des dragons ? », sur le refus de la lecture en général et de l’imaginaire en particulier, rappellera certainement au lecteur des situations similaires. « La science-fiction américaine et l’Autre », au regard des polémiques récentes du milieu SF menés par les groupes réactionnaire des puppies est plus que jamais d’actualité ; et les autres textes, d’une façon ou d’une autre, résonnent dans le présent.
Recueil de textes d’une rare intelligence, mais sans pédanterie ou intellectualisation forcenée, Le Langage de la nuit est accessible à tout le monde, passionné de littérature de l’imaginaire ou simple lecteur occasionnel. On ne peut que trouver incroyable que cet ouvrage n’ait pas été traduit avant, remercier les Forges de Vulcain de cette parution !