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Voile vers Sarance

Guy Gavriel KAY

Titre original : Sailing to Sarantium, 1998
Première parution : Viking, 1998   ISFDB
Cycle : La Mosaïque Sarantine / de Sarance vol. 1 

Traduction de Mikael CABON
Illustration de Antoine HELBERT

L'ATALANTE (Nantes, France), coll. La Dentelle du Cygne précédent dans la collection suivant dans la collection
Date de parution : 26 septembre 2019
Dépôt légal : septembre 2019, Achevé d'imprimer : septembre 2019
Réédition
Roman, 528 pages, catégorie / prix : 8
ISBN : 979-10-360-0013-3
Format : 14,7 x 20,0 cm
Genre : Fantasy

Autres éditions
   ALIRE, 2002
Sous le titre Le Chemin de Sarance
   BUCHET-CHASTEL, 2001
   J'AI LU, 2005, 2005

Quatrième de couverture

Dire de quelqu’un qu’« il fait voile vers Sarance », c’est dire que sa vie s’apprête à basculer ; s’envoler vers la lumière et la fortune ou s’abîmer dans un précipice sans retour. Le triomphe ou le malheur.
Et c’est vers Sarance, joyau du monde et cœur d’un empire, que ses pas mènent le mosaïste Crispin de Varène. L’empereur Valerius a entrepris d’y élever le sanctuaire de la Sainte-Sagesse, le plus somptueux que le monde ait jamais connu, à la gloire de son règne autant que du dieu unique, et il lui faut l’artiste qui enrichira de mosaïques sa nef et sa gigantesque coupole.
Le défi serait immense à lui seul, mais le monde n’est pas si simple où Crispin s’aventure : les schismes guettent, le paganisme rampe, la guerre menace, le surnaturel jaillit au détour d’un chemin. Et, comme toujours, le mouvement de l’histoire emporte le destin des « enfants de la terre et du ciel ».

C’est cela que Guy Gavriel Kay n’a de cesse d’explorer avec une douloureuse bienveillance. Cette fois, c’est de la Constantinople de Justinien au VIe siècle de notre ère, capitale de l’Empire romain d’Orient, qu’il s’est inspiré pour composer le diptyque de « La mosaïque sarantine », dont Voile vers Sarance est le premier volet.

Critiques

    Poursuivant sa démarche consistant à (re)proposer le maximum de la partie fantasy historique de l’œuvre de Guy Gavriel Kay en français, l’Atalante publie une nouvelle traduction de Voile vers Sarance (une référence au poème « Voile vers Byzance » de Yeats), roman ouvrant la «  La Mosaïque Sarantine », diptyque qui se conclura avec la parution du second volet, Le Seigneur des empereurs. Situé dans le même monde, imaginaire mais modelé sur le pourtour méditerranéen du Moyen Âge et de la Renaissance, que d’autres livres de l’auteur (Les Lions d’Al-RassanLe Dernier rayon du soleil et Enfants de la terre et du ciel), Voile vers Sarance recrée avec brio (l’auteur s’est entouré du conseil des meilleurs spécialistes de la période, et le résultat est flamboyant) la Constantinople du vie siècle, sous le règne de Justinien, ses intrigues de cour byzantines (c’est le cas de le dire), sa splendeur et ses curiosités (comme l’importance politique démesurée des différentes factions de « supporters » de courses de chars). On y suit un mosaïste originaire de Rhodias (l’équivalent de Rome, désormais gouvernée par les barbares), mandé dans la cité de Sarance afin d’y décorer l’équivalent de Sainte Sophie, tout juste (re)construite après avoir été livrée aux flammes lors d’une révolte populaire. Un voyage physique, certes, mais aussi, surtout, psychologique et spirituel (le héros y fera le deuil de sa famille fauchée par la Peste).

    Ce roman a les qualités et les défauts des autres œuvres de l’auteur : précision historique, protagonistes très travaillés (dont de très beaux personnages féminins) et dialogues ciselés séduiront les uns, tandis que son rythme (très) lent, son introspection omniprésente et ses changements de point de vue fréquents ennuieront les autres. Comme souvent avec notre auteur canadien, un art ou un artisanat est au centre du propos, et comme souvent, aussi, un personnage modeste est projeté au sein des cours locales et des grands événements historiques. On remarquera toutefois que par rapport aux Lions d’Al-Rassan, le surnaturel est beaucoup plus présent, ce qui ravira certains lecteurs mais pas forcément ceux qui appréciaient, justement, les quasi romans historiques (par opposition à une fantasy historique plus classique) proposés par Kay. On notera aussi une tension sexuelle omniprésente, qu’on ne retrouve pas, ou peu, dans ses autres livres.

    Reste un ouvrage qu’on conseillera à ceux qui connaissent déjà et apprécient l’auteur. Le lecteur qui, lui, voudrait le découvrir, se tournera sans doute avec davantage de bonheur vers Les Lions d’Al-Rassan, plus court et plus nerveux.

APOPHIS (site web)
Première parution : 1/1/2020 dans Bifrost 97
Mise en ligne le : 14/12/2023

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