Réédition Recueil de nouvelles, 448 pages, catégorie / prix : 23,90 € ISBN : 978-2-38163-041-0 ❌ Genre : Science-Fiction
Les nouvelles sont regroupées en six parties : Nadir, Nord, Est, Zénith, Ouest et Sud. Existe aussi en numérique, au format ePub sans DRM (ISN : 978-2-38163-042-7) au prix de 11,99 €.
« D’une brillante variété, les nouvelles rassemblées ici expriment la fusion de la science et des mythes : texture moderne et profondeur hors du temps. » Chicago Sun-Times
Un retour sur la planète Nivôse, celle du roman La Main gauche de la nuit… La découverte d’une planète inexplorée dont les habitants humanoïdes, contre toute attente, s’expriment dans une langue dérivée du français… Une première approche de cette nouvelle discipline qu’est la thérolinguistique, avec l’étude d’œuvres littéraires écrites par des fourmis… Le récit de la première expédition au pôle Sud, accomplie en secret par des femmes, bien avant la mission de Roald Amundsen… La véritable raison pour laquelle le temps nous échappe…
Vingt récits comme autant d’éclats du talent hors normes d’Ursula K. Le Guin, une préface de David Meulemans, une passionnante interview-carrière de la lauréate du National Book Award et une bibliographie : salué par les prix Locus et Ditmar, voici le deuxième recueil de l’autrice des Dépossédés dans la collection « Kvasar ». Un incontournable.
« La prose lumineuse d’Ursula K. Le Guin respire l’intelligence. Elle élève la fiction à hauteur de la poésie et lui donne la densité de l’allégorie. »
Jonathan Lethem
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Les Quatre vents du désir (POCKET, 1988) sous le titre Préface
3 - L'Auteur des graines d'acacia ("The Author of the Acacia Seeds" and Other Extracts from the Journal of the Association of Therolinguistics, 1974), nouvelle, trad. Martine LAROCHE & Philippe ROUILLE
9 - Premier rapport du naufragé étranger au Kadanh de Derb (The First Report of the Shipwrecked Foreigner to the Kadanh of Derb, 1978), nouvelle, trad. Martine LAROCHE & Philippe ROUILLE
21 - Quelques approches du problème du manque de temps (Some Approaches to the Problem of the Shortage of Time / Where Does the Time Go?, 1979), nouvelle, trad. Martine LAROCHE & Philippe ROUILLE
Les éditions du Bélial’ publiaient en 2018 le recueil de nouvelles Aux douze vents du monde d’Ursula K. Le Guin (cf. Bifrost n°91), alors inédit en français depuis sa publication originale en 1975. Poursuivant la mise en lumière de la forme courte dans la production pléthorique de l’autrice célébrée pour ses cycles de romans, l’éditeur réédite cette année le recueil Les Quatre vents du désir, d’abord publié aux États-Unis en1982, puis sorti en France chez Pocket en 1988. Ces deux recueils ont en commun la particularité d’avoir été établis par l’autrice elle-même, et leur présentation, l’agencement des nouvelles, fournit le regard interne de l’architecte sur une œuvre en construction. Ainsi le choix des textes, dans son éclectisme, se doit d’être lu lui-même comme un geste de création, et une prise de parole de l’autrice par-delà les textes individuels. Pour accompagner ce témoignage à la première personne, cette nouvelle édition s’ouvre sur une magnifique préface de David Meulemans, fondateur des éditions Aux Forges de Vulcain, et grand connaisseur d’Ursula Le Guin, et se referme sur un long entretien mené par Hélène Escudié en 2002 dans le cadre de la thèse qu’elle a consacrée à l’autrice. Ces deux contributions à l’ouvrage offrent un paratexte tout à fait exceptionnel, qui éclaire la démarche littéraire et les thématiques qui imprègnent les écrits d’Ursula Le Guin.
Les vingt textes ici regroupés datent de 1974 à 1982. Ils sont organisés suivant six directions et autant de parties constituantes du recueil : Nadir, Nord, Est, Zénith, Ouest, Sud. Très astucieusement, le premier texte donné à lire est « L’Auteur des graines d’acacia », qui, en quelques pages consacrées à la thérolinguistique, c’est-à-dire l’étude du langage des bêtes sauvages, tente une définition de la poésie, et de l’art de la communication. Puis, tout s’y mêle : de la poésie pure (« Premier rapport du naufragé étranger au Kadanh de Derb ») à l’humour potache (« Intraphone »), de la fable linguistique (« L’Auteur des graines d’acacia ») au récit d’exploration extrême (« Sur »), jusqu’à l’inversion des figures classiques (« Le Récit de sa femme »). Mais ce qui frappe le plus à la lecture de ce recueil, c’est la force des récits dystopiques, montrant un futur des plus sombres (« La Nouvelle Atlantide », « Le Test », « Le Journal de la Rose »). Le lecteur, suivant ses inclinations, ne trouvera pas un intérêt égal à tous ces textes. Il y a une claire volonté de montrer les différents aspects des expérimentations littéraires – et c’est le terme qui s’impose – entreprises par l’autrice. Mais il y a des perles, ces textes qui rendent incontournable le recueil : « Le Test », « Le Journal de la Rose », « L’Œil transfiguré », « Les Sentiers du désir », « Sur ». Ce dernier, récit féministe et humoristique, a d’ailleurs reçu le prix Locus en 1983 – à l’image de l’ensemble du recueil, d’ailleurs. La réédition en grand format de Les Quatre vents du désir s’inscrit dans une activité éditoriale hexagonale plus vaste qui replace Ursula K. Le Guin sur le devant de la scène depuis quelques années. Ce recueil en est l’une des étapes essentielles. En attendant la suite…