Leigh BRACKETT Titre original : The Ginger Star, 1974 Première parution : Worlds of If, janvier-février et mars-avril 1974. En volume : Ballantine Books, mai 1974ISFDB Cycle : Skaith vol. 1
STARK saisit sa cheville, trouva fa main étrangère et porta son étreinte sur le poignet de l'ennemi. Durant ce temps, ils descendaient de plus en plus bas dans les profondeurs océanes.
Le bras était long, couvert de fourrure, et les muscles puissants étaient recouverts d'une couche de graisse. La main de Stark glissait sans cesse, mais s'il lâchait c'était sa fin…
Ses doigts serraient, déchiraient, griffaient, essayant de faire céder l'autre.
La lente descente s'arrêta. La créature tourna la tête, offrant un visage mal défini, des yeux glauques, un nez atrophié depuis des siècles. Le bras libre se tendit non vers la main de Stark mais vers sa nuque.
Le jeu était terminé.
NCHAKA l'homme sans tribu, le jeune terrien élevé par les indigènes de Mercure, est un des anciens héros de Leigh BRACKETT qui le promena jadis de Mercure à Mars. Après une éclipse de près de vingt ans elle le ressuscite pour animer la trilogie de SKAITH.
Critiques
Un homme recherche son père adoptif parmi les diverses sociétés des villes et des villages, des temples et des citadelles, et les diverses sauvageries des plaines et des gouffres, des montagnes et des cavernes, sur une planète lointaine dont le soleil se meurt : thème assez semblable à celui de Chasse cosmique (cf. FICTION 276 p. 174), mais traité avec combien plus d'originalité, de force et de maîtrise ! Surpassant le maître Burroughs (Edgar Rice, bien sûr !), dont Sprague De Camp ne sait qu'exagérer les faiblesses, jusqu'au grotesque et au puéril, Leigh Brackett est la reine de l'« heroic fantasy ». Son héros qui, comme Tarzan, tient de son éducation par des sous-hommes une fureur de vivre animale sous le vernis de civilisation, affronte en une succession rapide, mêlant beautés et horreurs également fascinantes, des hommes aux tenues bigarrées, aux mœurs étranges, aux rites mystérieux, à l'aspect aberrant parfois (car certains se sont adaptés physiologiquement à la vie nordique, souterraine, voire aquatique), des femmes aussi, parmi lesquelles se détachent Baya la troublante traîtresse, Gerrith l'aimante prophétesse, Kell à Marg l'arrogante prêtresse (que son pelage d'hermine n'empêche pas d'être belle). La traduction de Mary Rosenthal est assez bonne (à part quelques bourdes comme « l'Héraut » ou « bien que ce ne sera pas ») ; mais pourquoi s'être écarté du titre original, The Ginger Star, sinon pour qu'on ne s'aperçoive pas avant de l'avoir acheté qu'on a déjà lu récemment ce roman (sous le titre très fidèle de l'Etoile Rousse, dans une traduction bien inférieure, mais avec de belles illustrations de Cathy Millet) dans GALAXIE (4 premiers n° de 1975) ?
Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantesAnnick Béguin : Les 100 principaux titres de la science-fiction (liste parue en 1981) pour la série : Skaith Jean-Bernard Oms : Top 100 Carnage Mondain (liste parue en 1989) pour la série : Skaith