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À sept pas de minuit

Richard MATHESON

Titre original : 7 Steps to Midnight, 1993
Traduction de Hélène COLLON
Illustration de Faiez TAARIT

DENOËL (Paris, France), coll. Présences n° (21)
Dépôt légal : mars 1995
Roman, 400 pages, catégorie / prix : 145 FF
ISBN : 2-207-24347-8
Format : 14,0 x 20,5 cm
Genre : Fantastique



Quatrième de couverture
     Employé par un institut de recherche rattaché à la Défense nationale, Chris Barton est un brillant mathématicien aujourd'hui dans l'impasse : il est démotivé, improductif, son potentiel est tombé à zéro.
     Va-t-il craquer, sombrer dans la déprime ? En fait, c'est son univers de célibataire sans histoire qui, soudain, semble se détraquer. Un auto-stoppeur lui tient un curieux discours sur la frontière entre la réalité et l'illusion, il trouve chez lui un couple inconnu dont l'homme prétend s'appeler Chris Barton, sa soeur le prétend marié !
     À ce stade, Chris pense à un canular. Mais quand, poursuivi par de mystérieux personnages dont certains veulent ouvertement le tuer tandis que d'autres se présentent comme ses amis, il est propulsé dans un jeu de l'oie délirant qui le mènera à Londres, puis à Paris, en Suisse et enfin à Venise et à Rome, il est obligé d'envisager des hypothèses autrement angoissantes : a-t-il basculé dans un de ces thrillers fantastiques qu'il affectionne, dans un film d'Hitchcock ou dans un épisode de La Quatrième Dimension ?

     Par un maître du fantastique, un hommage subtil à toute une tradition littéraire et cinématographique : celle des jeux de piste piégés, des machinations infernales et des glissements de réalité.

     Richard Matheson s'est rendu célèbre en 1950 avec son premier texte publié, Journal d'un monstre. Après avoir enrichi la science-fiction de nouvelles et de romans devenus des classiques du genre (Je suis une légende, L'Homme qui rétrécit), il s'est tourné vers le roman policier, la terreur, et enfin vers la télévision et le cinéma. On lui doit entre autres le scénario de nombreux épisodes de La Quatrième Dimensions et celui de Duel (1974), le premier grand film de Steven Spielberg.
Critiques

    Chris Barton travaille pour Palladian, une entreprise dont les recherches s’avèrent cruciales pour le gouvernement. Précisément pour le Pentagone, qui suit avec attention les avancées de Chris concernant les turbulences laser. « Je ne fais qu’apporter ma contribution aux problèmes de la planète », affirme l’intéressé, dont la modestie sincère ne doit pas occulter le talent. Car Chris est un génie. Seulement voilà, depuis quelques temps il ne parvient pas à dormir, et son travail est au point mort. En une soirée, son existence va basculer. Lafourche, un vieil homme pris en stop à un embranchement, soit au carrefour de tous les possibles, lui demande : « Vous trouvez votre vie bien organisée ? » Il faut croire que non, puisqu’arrivé chez lui, Chris découvre sur le seuil une femme prétendant habiter sa maison depuis huit ans. Enveloppe à message, bague de la Rome antique contenant un microfilm, homme en noir, conspiration et manipulation, Indien à turban et la belle Alexsandra en mystérieuse alliée, Chris se retrouve embringué dans des aventures en apparence sans queue ni tête, au gré de poursuites en voiture, avion, train, ferry, hovercraft, funiculaire, vaporetto, de Londres à Paris en passant par Venise et la Suisse. « Et quelle est la suite du programme ? L’ascension du Mont Blanc ? Une fusillade dans un château bavarois ? » s’exclame-t-il lors d’un court répit.

    On l’aura compris, le roman puise aux sources éprouvées du thriller mâtiné de mystère. D’ailleurs, Richard Matheson balise le chemin du lecteur en ne cessant d’invoquer aussi bien James Bond que Kafka, et surtout Hitchcock cité pas moins de dix fois. Trop de références martelées pour un récit somme toute bref, auxquelles on préférera le clin d’œil de l’épisode du théâtre où se donne Le Petit ministre, pièce de James Matthew Barrie qui joue un rôle essentiel dans Le Jeune homme, la mort et le temps.

    Reste toutefois un récit prenant, où le métier de Matheson ne fait pas défaut, qui se situe dans la lignée du roman de Jules Verne, Le Testament d’un excentrique, qui voit le héros jouer une partie de jeu de l’oie à l’échelle des États-Unis, et du film The Game de David Fincher. Mais aussi d’Hitchcock.

Xavier MAUMÉJEAN
Première parution : 1/4/2017 dans Bifrost 86
Mise en ligne le : 13/12/2022

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