DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 271 Dépôt légal : 1er trimestre 1979 Première édition Anthologie, 320 pages, catégorie / prix : 3 ISBN : néant Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
Quatrième de couverture
La science-fiction britannique étonne par sa jeunesse et par l'audace qu'elle met à faire reculer sans cesse les limites du genre. Le lecteur jugera de son évolution au cours des deux dernières années en comparant cette anthologie à son aînée, Galaxies intérieures 1, publiée en 1977 dans la même collection. Il y trouvera des textes surprenants d'auteurs attendus et inattendus : Brian Aldiss, Ian Watson, J.G. Ballard, John Harrison, Angela Carter, Christopher Priest, Maxim Jakubowski, Keith Roberts, Joséphine Saxton, Patricia Highsmith, Kingsley Amis, Mervyn Peake, Robert Holdstock.
1 - Brian ALDISS, Une apparence de vie (Appearance of life, 1976), pages 9 à 31, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 2 - Ian WATSON, Une histoire d'amour programmée (Programmed Love Story, 1974), pages 35 à 41, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 3 - James Graham BALLARD, Le Temps mort (The Dead Time, 1977), pages 45 à 73, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 4 - M. John HARRISON, L'Autoroute de Dieu (Settling the World, 1975), pages 77 à 110, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 5 - Angela CARTER, La Trop belle fille du bourreau (The executioner's beautiful daughter, 1974), pages 113 à 122, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 6 - Christopher PRIEST, Putains (Whores, 1978), pages 125 à 142, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 7 - Maxim JAKUBOWSKI, Une histoire de S.-F. qui se voudrait pas comme les autres (A science fiction story for Joni Mitchell, 1969), pages 145 à 172, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 8 - Keith ROBERTS, Missa privata (Missa Privata, 1976), pages 175 à 210, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 9 - Josephine SAXTON, La Puissance du temps (The Power of Time, 1971), pages 213 à 237, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 10 - Patricia HIGHSMITH, L'Homme qui écrivait des livres dans sa tête (The man who wrote books in his head), pages 241 à 249, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 11 - Kingsley AMIS, Je m'appelle George Herbert Mason (Mason's life, 1972), pages 253 à 257, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 12 - Mervyn Laurence PEAKE, Même endroit, même heure (Same time, same place, 1963), pages 261 à 273, nouvelle, trad. Françoise PERRIN 13 - Robert HOLDSTOCK, Voyageurs (Travellers, 1976), pages 277 à 319, nouvelle, trad. Françoise PERRIN
Critiques
ANGLETERRE AU-DESSUS DE TOUT
La S.F. britannique est sans doute celle qui a le mieux réussi, jusqu'ici, sa percée sur le double plan du renouvellement de l'imagination et de l'écriture. Cette deuxième anthologie de la nouvelle SF anglaise est encore meilleure que la première. Elle présente une grande diversité et, pourtant, on a le sentiment d'une unité. De plus, Jakubowski, sans préface ronflante, a le chic pour situer et les textes et le mouvement d'ensemble qui les porte, comme on le voit à la présentation de la dernière nouvelle du recueil : en quelques lignes, un panorama clair sans le moindre soupçon de pédantisme.
On trouvera deux types de textes :
Ceux où la thématique propre à la SF — primordiale à mon sens — rend un son neuf, et renvoie à la créativité interne au champ SF. C'est le cas du Aldiss (qui ouvre magnifiquement le volume), du Holdstock (qui le clôt) du K. Roberts, du Saxton, de Putains de C. Priest (seul texte déjà traduit dans Futurs n° 5) et même du Watson.
Ceux où la thématique SF est gommée au profit d'un travail sur l'écriture, et tend vers un insolite indéfinissable par définition. Avec : un Ballard inclassable mais d'une beauté prenante, l'Autoroute de Dieu de J. Harrison, le texte de Jakubowski, celui de P. Highsmith et la nouvelle de Peake. Je mettrais à part le texte de Amis, qui me semble l'un des plus faibles, des plus « faciles ».
Au-dessus du lot (à mon goût) Aldiss, Holdstock et Priest. Mais choix discutable tant le recueil est de haute tenue.