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Le Triomphe de Fondation

David BRIN

Titre original : Foundation's Triumph, 1999
Première parution : HarperPrism, 1999   ISFDB
Cycle : Fondation (le second cycle de)  vol. 3

Traduction de Dominique HAAS
Illustration de Wojtek SIUDMAK

POCKET (Paris, France), coll. Science-Fiction / Fantasy précédent dans la collection n° 5793 suivant dans la collection
Dépôt légal : novembre 2002, Achevé d'imprimer : octobre 2002
Roman, 450 pages, catégorie / prix : 9
ISBN : 2-266-12316-5
Format : 11,0 x 18,0 cm
Genre : Science-Fiction

Autres éditions
   in Le Second cycle de Fondation, POCKET, 2010
   PRESSES DE LA CITÉ, 2000

Quatrième de couverture
Retenu prisonnier dans les cavernes d'acier de la planète, Hari Seldon sait que sa Seconde Fondation poursuit secrètement son œuvre depuis la lointaine planète Terminus et qu'elle est en sûreté entre les mains des « Cinquante ». Il s'apprête à mourir en paix avec le sentiment du devoir accompli lorsqu'il a vent d'une nouvelle théorie susceptible d'expliquer l'émergence des Mondes Chaos qui menacent sa fondation.
S'évadant en compagnie d'un pirate et d'une jolie passagère clandestine, il parcourt la galaxie en quête de la réponse à ce qu'il croit être l'ultime question. Il ne trouve qu'une nasse où les ambitions, les doutes et les traîtrises se donnent libre cours.
La Fondation secrète elle-même est menacée : les « Cinquante », avec leurs terrifiants pouvoirs mentalistes, parviendront-ils à assurer l'avenir de l'humanité ?
La Seconde Fondation ne risque-t-elle pas, après des succès initiaux, de succomber aux puissances du chaos qui harcèlent — et séduisent tant — Hari Seldon ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition PRESSES DE LA CITÉ, (2000)

     Hari Seldon vient d’achever les enregistrements destinés aux descendants de la Fondation. Il peut espérer mourir en paix. Mais Horis Antic, fonctionnaire de l’empire, ne l’entend pas de cette oreille et propose une théorie sur les mondes-chaos qui propulse Seldon et toute une équipe à la recherche de sa confirmation. Une course folle s’engage dans le plus pur style space opera : rebondissements, courses dans l’espace profond, complots, robots aux courants humanistes variés et… même la rencontre de R. Daneel Olivaw superstar, grand protecteur de l’humanité, qui manipule tout et tout le monde depuis vingt mille ans.

     Dans sa postface, David Brin indique : « Il n’est jamais facile d’écrire une histoire située dans un univers créé par un autre auteur ». Dans Le Triomphe de Fondation, il fait plus que de se situer dans cet univers, il s’y noie littéralement ! L’amateur éclairé trouvera des allusions à presque tous les livres d’Asimov et même aux trilogies robotiques supervisées par le Maître. Tout est bon pour raccrocher à l’intrigue un petit quelque chose d’Asimovien. On peut citer des descendants de personnages, des anecdotes et des récits détournés pour servir la trame du roman. Ainsi, l’accident de manipulation qui dans Cailloux dans le ciel a envoyé le piéton Joseph Schwartz dans l’avenir est devenu ici une faille spatio-temporelle, bien gardée et maîtrisée, également destinée à envoyer Seldon dans l’avenir ! Malheureusement, à ce petit jeu, bon nombre des intrigues des romans d’origine sont dévoilées.

     Certains considèrent que les préquelles L’aube de Fondation et Prélude à Fondation divulguent trop la suite de la saga. Avec ce récit, on dispose d’un véritable condensé du cycle de Trantor et du cycle des robots.

     La manipulation des personnages Asimoviens prête aussi à discussion. Ainsi, Hari Seldon est ramené au statut de simple pion entre les mains de Daneel Olivaw. Ce dernier est à l’origine de tout depuis vingt mille ans, y compris la création de l’Empire, Trantor, la chute de l’Empire, Gaïa, etc. C’est peut être extrapoler un peu loin les visées bienveillantes du robot millénaire.

     Les robots, par leur comportement, ressemblent à des caricatures de courants idéologiques humains. Ils ont des opinions diverses et surtout très tranchées sur la façon de sauver l’humanité. Ils sont prêts à transgresser toutes les règles, ou tout au moins à les interpréter librement, pour atteindre leur but. Ainsi, les différents clans n’hésitent pas à s’entretuer au cours d’une bataille rangée, abandonnant sous les tirs croisés, mais soi-disant controlés, les humains présents. Au diable les conflits positroniques !

     Le thème du chaos considéré comme une maladie de l’esprit qui afflige l’humanité entière est intéressant en soi. Il est peut-être même en filigrane dans l’œuvre du bon docteur, comme l’indique d’ailleurs David Brin dans ses explications finales. En revanche la tentative d’intégration au plus près dans l’œuvre est à la fois trop large et trop précise. Au lieu d’écrire un épisode de plus dans la saga avec quelques allusions au passé, l’auteur utilise le passé pour construire un plan qui n’est rien d’autre que l’explication de tout ce qu’il va se passer dans le futur ! Une annexe très bien faite donne d’ailleurs dans le détail tout le calendrier de l’ensemble de l’histoire galactique.

     « Après Fondation en péril et Fondation et chaos, le point d’orgue de la plus grande saga de science-fiction de tous les temps », précise la quatrième de couverture. Il serait intéressant de savoir dans quel esprit et dans quel but David Brin a conçu ce récit. Malheureusement, il préfère en garder le secret : « Je pourrais m’étendre sur les raisons pour lesquelles j’ai écrit cette nouvelle strate comme je l’ai fait, mais à ce stade, je préfère m’abstenir de tout commentaire. » C’est bien dommage. Une telle introduction orienterait le lecteur dans sa façon d’appréhender le texte : un nouvel épisode ou une explication détaillée de l’histoire de l’empire ?

     Cette trilogie ravira tous ceux qui aiment le space-opera mais qui ne connaissent pas l’œuvre d’Asimov, ou encore les quelques fanatiques soucieux de voir l’œuvre achevée. Elle laissera très sceptiques ceux qui, comme moi, pensent qu’il vaut mieux laisser au lecteur le plaisir de découvrir et de construire l’Histoire du Futur avec les très nombreux livres écrits ou validés par le Maître lui-même.

Fabrice FAUCONNIER (lui écrire)
Première parution : 1/6/2000
nooSFere

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