Christian Grenier, auteur jeunesse
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Janvier 2007



Christian Grenier



     Le changement climatique est devenu tendance !
     Quelle chance !

     Je ne décolère pas.
     Depuis quelques semaines, il n'est question que du changement climatique et de la nécessité urgente de changer nos comportements.
     Urgente ? Il est temps !
     Dans le Nouvel Observateur du 14/20 décembre, Nicolas Hulot ( que je soutiens, j'ai signé le Pacte Ecologique ! ) déplore que nos intellectuels se tiennent à l'écart du combat environnemental.
     Je ne suis ni Bernard Henry Lévy, ni Pierre Bourdieu. Mais comme des dizaines d'autres auteurs ( oh, pas des intellectuels : des « auteurs pour la jeunesse » ou des « écrivains de science-fiction » ), je n'ai pas attendu 2007 pour jouer les Cassandre et tirer la sonnette d'alarme !

     J'ai écrit Cheyennes 6112 en 1974, Face au Grand Jeu en 1975 et Le Soleil va mourir en 1977, fables de SF sur les errements de nos sociétés consommatrices et dévoreuses d'énergie. Seul le dernier titre est encore édité, et il se vend peu !

     En 1984, j'ai commencé à proposer Ecoland à de multiples éditeurs qui ont fait la grimace — et la qualité littéraire de mon ouvrage n'était pas en cause !
     Votre ouvrage est très fort et très original, m'a écrit en 1985 un grand éditeur parisien que je préfère ne pas nommer, et ce sont ces deux raisons qui ne nous permettent pas de le publier. Sans commentaire.
     Le comportement des adeptes du mode de vie d'Ecoland rappelle celui d'une secte, me reprochait un autre éditeur. Ou celui de soixante-huitards attardés.
     Etrange...

     Il me semble qu'une secte se reconnaît à la présence de la religion, d'un gourou, du prosélytisme, d'une forme d'enfermement, de règles à respecter — sans parler de l'argent à verser à la secte en question !
     En Ecoland, rien de tout cela : mes héros sont aux antipodes de hippies baba-cools qui fument du hash et élèvent des chèvres : ils découvrent une société mobile, ouverte sur l'extérieur, qui produit son électricité ( avec des éoliennes, du gaz de compost et des toits dotés de silicium amorphe ! ), utilise des véhicules non polluants comme des voitures à volants d'inertie — une société qui refuse le gâchis, évite de consommer de la viande ( 40 fois plus dévoreuse d'énergie que la production de céréales ) et tente d'adapter son comportement à celle d'une planète susceptible d'abriter 7 milliards d'individus. Evoquant « l'exploitation aveugle des ressources et l'accroissement des inégalités », l'un de ces néo-ruraux à la conduite écologique et citoyenne affirme qu'il préfère « risquer et rôder des modèles inédits plutôt que d'accepter un système libéral qui pourrit l'humanité. »
     Sevrée de télévision, mon héroïne la redécouvre (la télé n'est pas interdite en Ecoland ! ) et juge que « seules quelques nouvelles politiques lui semblèrent dignes d'intérêt. Le reste confinait au grotesque : un détail était monté en épingle, un inconnu devenait le héros du jour ; un fait divers — crime, fraude, accident, procès, hold-up — était promu pour vingt-quatre heures à la même gloire éphémère qu'un coup d'état, une découverte ou une révolution. Sport, loto, jeux et publicité la stupéfièrent comme autant de spectacles indécents. »
     L'un de ses amis, convaincu de la justesse de ce mode de vie expérimental, affirme : « les sept milliards d'hommes qui vivent sur la Terre n'ont aucune possibilité d'échapper à leur milieu. Un jour, ils pourraient comprendre que leurs erreurs et leurs négligences ont aussi fait échouer leur programme. Mais là, il ne sera plus question de recommencer. »
     Mon héros, Vitalin, finira d'ailleurs par s'en aller, déçu. Car « Ecoland n'était pas un lieu. C'était une idée en marche. Une utopie qui se situait au coeur d'un futur improbable. » Pourquoi s'en va-t-il ? Parce qu'il veut retrouver une existence « normale » : l'ivresse des supermarchés, les Mac Do, la Star Académy, la consommation effrénée dont il a cru qu'il pourrait se passer.
     Improbable, ce futur ? Oui : il faudrait, pour que la planète survive, réduire de 75% nos besoins d'énergie — et non pas de... « 5% en 2012 », comme le préconise le protocole de Kyoto que, d'ailleurs, personne n'applique vraiment !
     Nous n'y sommes pas prêts. Et si un homme d'état, quel qu'il soit, imposait une telle réduction, il serait renvoyé par ceux-là mêmes qui l'auraient élu !
     Entre la survie de l'humanité et notre choix de société, il n'y a pas photo. Après tout, que les générations futures se débrouillent avec le monde que nous leur laisserons ! Consommons.

     Oui, je suis en colère...
     Parce que le comportement de mes héros, jugé « sectaire » il y a 25 ans, est devenu aujourd'hui étrangement « tendance » ! Il y a de quoi être un peu amer.
     Ah, au fait...
     1.Ecoland a été publié ( en 2003 ! ) par un éditeur courageux : Rageot.
     On le trouve dans les librairies ( à 8,5 euros ) ou... les bonnes bibliothèques !

     2.J'ai achevé ma nouvelle enquête de Logicielle. Un roman de 600 pages. Son titre ? +5°.
     Un thriller qui nous entraîne à la fin du siècle, dans un programme informatique qui tient compte... du changement climatique.

     D'après vous, je prends le train en marche ou je m'entête dans une vieille idée ?

Christian Grenier
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