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La Ville est un échiquier

John BRUNNER

Titre original : The Squares of the City, 1965
Première parution : Ballantine Books, 1965   ISFDB
Traduction de René BALDY
Illustration de Francisco HIDALGO

LIVRE DE POCHE (Paris, France), coll. SF (1ère série, 1977-1981) précédent dans la collection n° 7016 suivant dans la collection
Dépôt légal : 4ème trimestre 1977
Réédition
Roman, 448 pages, catégorie / prix : 4
ISBN : 2-253-01819-8
Format : 11,0 x 16,5 cm
Genre : Science-Fiction

Couverture : Pierre Faucheux / Dedalus / Photo : © Francisco Hidalgo


Quatrième de couverture
Une mégalopole surgie du néant au milieu d'une région primitive de l'Amérique Centrale.
Elle est l'orgueil des architectes, des urbanistes et des promoteurs du monde entier. Pourtant, il semble que, toute prestigieuse et toute géniale qu'elle soit, elle pose encore bizarrement quelques problèmes de circulation.
D'où la mission confiée à Boyd Hakluyt.
Une mission qui, peu à peu, prend une tournure meurtrière et ressemble à un gigantesque piège. Pourquoi  ?
Pour quel enjeu  ?
Pour servir quelle fallacieuse politique  ?
Critiques des autres éditions ou de la série
Edition POCKET, Science-Fiction / Fantasy (1985)

     La Ville est un Echiquier est un roman d'une conception rigoureuse et d'une grande intelligence. Il serait vain de vouloir le résumer. Cette tâche s'avérerait à la fois difficile et mutilante pour l'œuvre de Brunner.
     Oui, la ville est un échiquier sur lequel chaque habitant, chaque touriste, chaque voyageur de passage et chaque résident étranger incarnent un pion ; sans grade ou tête, qu'importe ? De toute façon, ils sont joués. Ceux qui gouvernent dans « le pays le plus gouverné du monde » déplacent ces pions non pas au gré de leur fantaisie mais selon des objectifs politiques et économiques précis, secrets et complexes. Seulement, une pièce de chair ne se révèle pas toujours aussi maniable, aussi placide, qu'une pièce de bois. Il y a immanquablement des imprévus, et ceux-ci bouleversent certains impératifs du moment.
     En fait, une fois de plus, Brunner met en scène les mécanismes du pouvoir, les hommes du pouvoir, les réussites et les erreurs du pouvoir. Echiquier de ces forces humaines démesurées, la ville est le théâtre d'événements violents : meetings, meurtres, émeutes.. ET PAUVRETE QUOTIDIENNE.
     Personne, finalement, ne comprend exactement l'ampleur et la face cachée de l'Histoire qui se trame, instant après instant. Pas même ceux qui dirigent le jeu, ou croient le diriger.
     Il semblerait, d'après Brunner, que l'on ne puisse point berner les « citoyens » éternellement, malgré les immenses moyens mis en oeuvre : propagandes radiodiffusées et télévisées, jeux de scène des hommes politiques qui sont tous des dictateurs en puissance.
     Car, lorsque inexorablement la marée déferle, tout se trouve balayé. Les peuples opprimés lessivent l'échiquier de leurs malheurs avec du sang, laissant l'usage de la sueur à quelques idéalistes inoffensifs.
     Mais après ? Parfois, souvent même, recommence un esclavage similaire...

Éric SANVOISIN
Première parution : 1/11/1985
dans Fiction 368
Mise en ligne le : 10/3/2005


Edition CALMANN-LÉVY, Dimensions SF (1973)

     Il arrive à Brunner ce qu'il est advenu récemment à Silverberg : après des années de méconnaissance, les éditeurs de langue française se mettent à s'arracher ses bouquins. La publication de ce roman suit celle de Tous à Zanzibar chez Laffont et de L'orbite déchiquetée chez Denoël et précède celle de La conquête du chaos chez Marabout. Autant d'occasions de découvrir un auteur au métier solide, qui pour ma part ne me transporte pas, mais dont on ne peut nier l'énorme habileté ni cette qualité typiquement anglo-saxonne qu'est la « versatilité » (au sens anglais du terme, c'est-à-dire, dans le cas d'un écrivain : faculté de passer avec aisance d'un genre de récit à un autre). Non, Tous à Zanzibar n'est pas à mes yeux le livre mémorable qu'on a voulu y voir ; mais Brunner n'est pas quelqu'un qu'on peut rayer d'un simple geste méprisant. Il existe, et son existence s'impose. La ville est un échiquier, roman dont les péripéties sont conçues pour reproduire en détail le déroulement d'une partie d'échecs (chaque personnage jouant le rôle d'une des pièces), est à la fois diaboliquement habile et complètement lassant. Mais c'est tout Brunner, ça : ce mélange de fabuleuse technique et d'irritant délayage. Je n'ai jamais envie de lire du Brunner, mais son envergure m'en impose.

Serge BERTRAND
Première parution : 1/8/1973
dans Fiction 236
Mise en ligne le : 28/10/2002

Cité dans les pages thématiques suivantes
Jeux
Jeux

Cité dans les Conseils de lecture / Bibliothèque idéale des oeuvres suivantes
Lorris Murail : Les Maîtres de la science-fiction (liste parue en 1993)
Association Infini : Infini (2 - liste secondaire) (liste parue en 1998)

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