De Howard Lovecraft à Stephen King, la richesse de la littérature fantastique américaine est à proprement parler stupéfiante et, si on devait la caractériser par un seul adjectif, on dirait qu'elle est avant tout efficace. Cette efficacité, elle apparaît avec force dans l'œuvre de Carl Jacobi pour qui la réalité quotidienne est continuellement traversée de mystère, d'horreurs et d'épouvantes. Des contes simples, dépouillés qui vont droit au but, c'est-à-dire droit vers ces zones étranges où se confondent le monde des évidences et celui, époustouflant, de l'inconnu.
Carl Jacobi (né en 1908) a publié, dès 1932, ses premières œuvres dans la célèbre revue fantastique, Weird Tales. Depuis, il a mené de front une activité d'écrivain et de journaliste et a collaboré ainsi à une quarantaine de revues ou de magazines. Ses contes fantastiques ont été regroupés dans plusieurs recueils, rapidement devenus des classiques du genre. Le présent volume en présente les plus significatifs.
3 - La Montre (The Lorenzo Watch, 1948), pages 42 à 61, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990) Première parution en 1981 (non référencée dans nooSFere).
4 - La Ville caméléon (Chameleon Town, 1975), pages 62 à 83, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
Inédit.
5 - Le Cocomacaque (The Cocomacaque, 1970), pages 84 à 95, nouvelle, trad. Ella SCHWALLER
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990) Première parution en 1981 (non référencée dans nooSFere).
6 - Le Portrait au clair de Lune (Portrait in Moonlight, 1947), pages 96 à 114, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990) sous le titre Le Portrait au clair de lune Première parution en 1981 (non référencée dans nooSFere).
7 - L'Appareil photographique (The Spanish Camera, 1950), pages 115 à 138, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990)
8 - Ce qui se passa à Carver House (The Unpleasantness at Carver House, 1967), pages 139 à 161, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ & Ella SCHWALLER
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990)
9 - La Porte aux corbeaux (The Corbie Door, 1947), pages 162 à 197, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Nouvelles histoires d'outre-monde (CASTERMAN, 1967) sous le titre La Porte des corbeaux - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990) sous le titre La Porte des corbeaux
10 - L'Aquarium (The Aquarium, 1962), pages 198 à 213, nouvelle, trad. Ella SCHWALLER
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990)
11 - Le Visage dans le vent (The Face in the Wind, 1936), pages 214 à 247, nouvelle, trad. Jacques FINNÉ
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Histoires d'outre-monde (CASTERMAN, 1966) sous le titre Celaeno - in Révélations en noir (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1990) sous le titre Celaeno
Critiques
Choisis et présentés par Jacques Finné, voici ce que je souhaite être à la fois la découverte et la confirmation du talent d'un des grands méconnus en France du fantastique classique américain. Auteur sorti de Weird Tales et dont l'œuvre a évolué après la guerre vers la SF et l'heroic-fantasy, Jacobi se signale par un style rapide et direct, qui n'est pas sans rappeler celui du roman noir américain. Ce mélange des thèmes les plus classiques du fantastique et de l'horreur avec l'écriture de Black Mask donne des résultats quelquefois extraordinaires d'impact, comme dans Ce qui se passa à Carver House. Un autre point à noter est que les nouvelles les plus connues de Jacobi, comme Révélations en noir ou Le portrait au clair de lune, sont de loin les moins fortes du recueil. En tout cas une chose reste certaine, c'est que Carl Jacobi est bien « un des meilleurs écrivains sortis de l'Age d'Or du fantastique ». C'est le fabuleux Stephen King qui a écrit cela.