Valdemar est de nouveau en péril, menacé par le maléfique Ancar qui tente sans relâche de contrôler le royaume. Et cette fois, il pourrait bien réussir... Il prépare un assaut comme on n’en a pas vu depuis cinq cents ans ; depuis que Vanyel, le dernier Héraut-Mage, a su protéger son pays des pires attaques magiques. Et avec les anciennes protections sur le point de se dissiper, la princesse Elspeth et son peuple pourraient vite se retrouver sans défense face à un ennemi armé de sorts auxquels personne ne saurait résister. Mais quand tout espoir semble perdu, Elspeth se découvre un allié mystérieux, un esprit puissant venu d’un passé oublié...
Mercedes Lackey apporte ici la conclusion à une nouvelle trilogie se situant dans le monde de Valdemar. L'héroïne principale est la princesse Elspeth, que l'on avait connue enfant, puis adolescente, dans la Trilogie des Flèches. Les Vents furieux permettent également de retrouver les peuples rencontrés dans Soeurs de sang et les Parjures : k'sheyna, kaled'a'in, shin'a'in et les Taleydras. Un roman à la croisée des chemins, qui couronne à la fois la trilogie et l'ensemble du cycle, en retraçant des liens entre les personnages ou en expliquant des mystères jusque-là simplement évoqués. On y découvre ainsi la relation entre Elspeth, Flammechant et le mythique Vanyel, héros de la Trilogie du Héraut-mage, le secret de la Forêt des Chagrins, les pouvoirs des griffons... On retrouve même la Kerowyn de Par le Fer.
Tout cela fait des Vents furieux un roman complexe, pour ne pas dire tarabiscoté. Impossible de le comprendre sans avoir lu les deux précédents. Impossible même, sans doute, d'accrocher à toute la trilogie sans avoir une connaissance préalable de l'univers de Valdemar. L'intrigue y est en effet d'une grande subtilité et comporte des ressorts dont le sens se fonde uniquement sur les événements antérieurs. Le rôle de Besoin, par exemple, ne peut se justifier si l'on ne connaît pas l'histoire de Kethry et celle de Kerowyn.
Ajoutons à cela que l'histoire est desservie par la traduction, comme souvent lorsque les noms de personnages ont un sens symbolique. Autant Falconsbane ou Firesong passent très bien en anglais, autant Fléaufaucon ou Flammechant semblent parfois déplacés, voire ineptes. Un livre à conseiller, en v.o. de préférence, aux amoureux de Valdemar, qui y trouveront une synthèse intéressante (et parfois surprenante) de leur univers favori et quelque motif de se réjouir après plusieurs livres médiocres de Mercedes Lackey. Les non-initiés feraient mieux quant à eux de débuter par les autres trilogies du cycle.