Robert SILVERBERG Titre original : The Mountains of Majipoor, 1995 Première parution : États-Unis, New York : Bantam Spectra, mars 1995 / Angleterre, Londres : MacMillan UK, mars 1995ISFDB Cycle : Majipoor vol. 4
Robert LAFFONT
(Paris, France), coll. Ailleurs et demain Date de parution : septembre 1995 Dépôt légal : août 1995, Achevé d'imprimer : août 1995 Première édition Roman, 216 pages, catégorie / prix : 119 FF ISBN : 2-221-08015-7 Format : 13,5 x 21,5 cm✅ Genre : Science-Fiction
Comme beaucoup de livres de la collection de cette époque-là, les couvertures ont tendance à beaucoup évoluer du fait de l'exposition au soleil. On présente ici la couverture sous ses teintes originelles (scans de gauche) et après exposition au soleil (scans de droite).
Majipoor est l'une des plus belles créations de Robert Silverberg. Il a exploré l'histoire et la géographie de cette planète géante dans trois de ses œuvres les plus fameuses, Le Château de Lord Valentin, Chroniques de Majipoor et Valentin de Majipoor.
Dans le quatrième volet de cette immense fresque, indépendant des précédents, il s'attache à suivre le destin du prince Harpirias. Ce jeune homme brillant et plein d'avenir a offensé par mégarde l'un des hommes les plus influents de Majipoor, et le voilà relégué dans une lointaine province à un obscur poste administratif qui le fait périr d'ennui.
Son seul espoir de regagner un jour le Mont du Château passe par une mission dangereuse. Il lui faudrait, au péril de sa vie, s'aventurer chez des barbares mythiques qui peupleraient une vallée perdue tout près du pôle glacé pour négocier la libération de quelques savants.
Flanqué de rudes Skandars à quatre bras et d'un interprète Métamorphe à la loyauté incertaine, il se risque sans enthousiasme loin du monde, loin de ce qu'il croit être la vie. Pour y apprendre le courage et y trouver, peut-être, l'amour.
Il y a quelques années, Silverberg envoyait un principicule majipoorien quelque peu snobinard dans un grand Nord largement esquimau, pour y récupérer des savants prisonniers des indigènes. Lesquels contrastent fortement avec le dit principaillon. En particulier le chef et sa fille, auxquels il est très directement confronté. S'y ajoutent quelques non-humains, des costauds multibras et un interprète changeforme peut-être trop malin pour être honnête. Plus des changeformes sauvages, dont il n'est d'ailleurs pas fait un usage spécifique. En dehors des ébats du principicule et de la fille de chef, cela avait un côté « Bibliothèque Verte », tendance James Oliver Curwood. Ce qui n'a rien de déshonorant, mais n'est pas vraiment de la SF. Les ébats non plus, d'ailleurs. Cela dit, les fans de Lord Valentin avaient toutes raisons de se précipiter, d'autant que l'histoire était parfaitement ficelée, et qu'au pire, Silverberg, même quand il écrit pour payer ses impôts, reste un immense professionnel. Comme cette publication se faisait sous la couverture d'« Ailleurs et Demain », et au tarif conséquent, les amateurs grincheux, ou tout aussi désargentés qu'icelle couverture en ces années-là, pouvaient maugréer. Ils n'ont désormais plus d'excuse, avec cette réédition en poche. Qu'ils se précipitent, s'ils sont probes et n'ont pas déjà volé la première édition.