GALLIMARD
(Paris, France), coll. Folio SF n° 67 Dépôt légal : août 2001, Achevé d'imprimer : 13 août 2001 Roman, 432 pages, catégorie / prix : F7 ISBN : 2-07-041916-9 Format : 11,0 x 18,0 cm Genre : Science-Fiction
Une gigantesque roue en orbite autour de Saturne est repérée par l'équipage du vaisseau spatial américain le Seigneur des anneaux. Son caractère artificiel ne fait guère de doute lorsque... création ou créatures, l'entité extraterrestre avale littéralement le vaisseau et ses astronautes.
A l'intérieur de l'artefact, le capitaine Cirocco Jones et son équipage vont découvrir un monde démentiel peuplé d'anges et de centaures bavards, de baleines-zeppelins et de vers de sable ; avant de rencontrer Gaïa, la divine créatrice de cet univers...
Entre Rendez-vous avec Rama d'Arthur C. Clarke et les Annales du Disque-Monde de Terry Pratchett, ce premier tome de la trilogie de Gaïa nous invite à un fabuleux voyage aux frontières de la fantasy et de la science-fiction. Titan a obtenu le prix Locus du meilleur roman en 1980.
Révélé en 1977 par Le canal Ophite, vaste et truculent space opera, John Varley, né en 1947, s'est affirmé comme un brillant nouvelliste, dévoilant une sensibilité narrative et un humour parodique qui lui ont valu la plus grande considération et de nombreux prix. La trilogie de Gaïa constitue l'apogée de ce style inimitable entre hard science et délire jubilatoire.
Dernier prix Apollo en date, John Varley est un auteur intéressant et inquiétant à la fois, et qu'il faut lire à cause de cela. Son deuxième roman, qui succède en France à son double recueil dans la même collection et au Canal Ophite (Calmann-Lévy, « Dimensions SF »), est une véritable somme des tendances majeures de la SF américaine d'aujourd'hui : retour au classicisme, récupération des sophistications avant-gardistes débarrassées de leurs scories, très grande maîtrise technique de l'écriture et de la narration, réactualisation de la thématique scientifique... Varley est d'abord un auteur exemplaire. Mais ce qui le distingue, c'est sans doute qu'il parvient à cristalliser en une expression « idéale » un ensemble de préoccupations ailleurs éparses. D'où une sorte d'effet d'intime résonance, décuplé par de solides qualités d'imagination. Mais c'est, au contraire des novateurs de la génération précédente, un auteur qui se refuse aux audaces. Son expression est aussi celle d'un registre qui se fige, d'un champ qu'on se contente d'exploiter et qui arrive peut-être au bout de son Histoire, à peine bouleversé par le séisme de la new wave. Sous un roman (d'ailleurs fort réussi) de la plus brûlante actualité se cacheraient en fait les restes (bien conservés) de la fiction libéraliste-scientifique ? Titan est superbe et un rien ennuyeux, beau mais inquiétant.