DENOËL
(Paris, France), coll. Présence du futur n° 573 Dépôt légal : septembre 1996, Achevé d'imprimer : septembre 1996 Première édition Recueil de nouvelles, 368 pages, catégorie / prix : 6 ISBN : 2-207-30579-1 Format : 10,8 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
Ils sont parmi nous ! Venus de planètes lointaines, ils constituent une des figures privilégiées de notre paranoïa. Quelles formes peuvent prendre les « aliens » ? Que nous veulent-ils ? Quelles transformations inattendues font-ils subir à notre histoire, à notre mentalité ? Quelles étranges fascinations exercent-ils sur nous ? Quelles nouvelles perversions risquent-ils de nous inspirer ? Quels mythes sont-ils en mesure de créer ? Quel message s'élève de leur profonde altérité ?
Réponses à travers huit nouvelles sur un des thèmes les plus classiques de la S.-F. Huit brillantes variations qui, sur un terrain où l'on croyait tout dit, réussissent à surprendre, amuser, inquiéter, enchanter...
L'auteur
Robert Silverberg, né en 1935, est plus qu'une des grandes figures de la S.-F. américaine ; c'est tout simplement un grand écrivain. Auteur d'une œuvre impressionnante sur le double plan de la qualté et de la quantité, aussi à l'aise dans le roman-fleuve que dans la nouvelle, il jouit aujourd'hui d'une notoriété semblable à celle d'un Bradbury ou d'un Asimov, avec qui il a conjugué son talent pour l'écriture de tros romans.
9 - Carnet d'Henri James - Récit de l'invasion martienne (The Martian Invasion. Journals of Henry James, 1996), pages 325 à 365, nouvelle, trad. Hélène COLLON
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Les Éléphants d'Hannibal (GALLIMARD, 2001) - in Mon nom est Titan (J'AI LU, 2006) sous le titre Carnets d'Henri James - Récit de l'invasion martienne
Bonne idée que de rééditer ces sélections thématiques 1 (dues à Jacques Chambon) de l'œuvre abondante de Silverberg. Qui n'écrit rien qui ne soit d'une qualité irréprochable, même s'il ne s'agit pas forcément de textes qui puissent changer la face de la SF.
Les Éléphants d'Hannibal est consacré aux invasions extra-terrestres. Vues le plus souvent sous un angle décalé ou ironique : les extra-terrestres sont égarés, en goguette, ou piétinent les plates-bandes. Le livre met du temps à devenir intéressant, s'ouvrant sur trois textes sans grande surprise. Patience. On y trouve quelques pépites, comme cette nouvelle à la manière de Henry James qui décrit l'invasion martienne vécue en compagnie d'un H.G. Wells insatiable reporter.
On y trouve aussi un triptyque sur le thème de la sexualité entre humain et extra-terrestre, ou plus généralement de la fascination détachée des ET pour les pulsions humaines. Échanges touristiques vaut surtout pour un prologue aussi long que le texte, dans lequel l'auteur raconte sa genèse et le dialogue avec son éditeur. La Route de Spectre City est le portrait paradoxal d'un protagoniste qui frôle sans cesse un changement radical dont il ne veut à aucun prix. Passagers, enfin, est sans doute le texte le plus fort du lot, gorgé de cruauté et d'émotion, plongé dans un New York rendu fou par la possession imprévisible de chacun par des maîtres d'outre-espace. Ce n'est pas un hasard si la nouvelle avait été publiée par Orbit dans les années 60, plutôt que par Playboy dans les années 80...
Notes :
1. Cette critique en deux parties porte aussi sur le recueil Le Nez de Cléopâtre. (note de nooSFere)