Précédant la littérature réaliste, la littérature fantastique est d'une composition plus ardue, le lecteur ne devant pas oublier que si les histoires narrées sont des fables, elles n'en possèdent pas moins une véracité symbolique et essentielle. Résignons-nous à admettre que la littérature est un jeu, qui procède par combinaisons de mots, pièces conventionnelles, mais sans oublier que pour ses maîtres — et Machen est l'un d'eux — cette sorte d'algèbre ou de partie d'échecs doit rentrer en correspondance avec une émotion.
Arthur Machen peut, en certaines occasions, nous proposer d'incroyables fables, mais nous sentons que c'est une émotion véritable qui les a inspirées. Presque jamais il n'écrit pour forcer l'étonnement, il écrit parce qu'il se sait l'hôte d'un monde étrange.
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in La Pyramide de feu (RETZ - RICCI, 1978) - in Le Grand Dieu Pan (CALLIDOR, 2023) sous le titre L'Hôte d'un monde étrange
2 - La Pyramide de feu (The Shining Pyramid, 1895), pages 15 à 63, nouvelle, trad. Francine ACHAZ