GANDAHAR
(Clermont-Ferrand, France), coll. Gandahar (revue) n° 10 Dépôt légal : décembre 2017, Achevé d'imprimer : décembre 2017 Première édition Revue, 132 pages, catégorie / prix : 8 € ISBN : néant Format : 16,0 x 24,0 cm✅
Quatrième de couverture
Le fantastique et surtout la fantasy, voire aussi la science-fiction parfois, ont toujours su exploiter le mode ésotérique qui est l'une des clés donnant accès aux mondes imaginaires.
Chaque lecteur connaît, au moins de nom, les cycles Harry Potter de JK Rowling, l’Épée de Vérité de Terry Goodking ou la Belgariade de David Eddings, mais il en existe bien d'autres parmi lesquels, par exemple. Le Peuple des rennes de Robin Hobb ou la série Manitou de Graham Masterton dans un mode plus horrifique.
Nous avons sélectionné ici douze auteurs qui ont fourbi leurs écritoires afin de nous offrir de fabuleuses nouvelles mettant en scène magiciens et sorcières, ogres, manitous et chamans dans des ambiances originales issues de leurs univers intérieurs.
Derrière une couverture surchargée, ornée d’un succube moderne car totale épilée, se trouve l’assez jolie revue Gandahar (jolie si on compare aux insondables gouffres esthétiques ouverts par Galaxies et sa sœur mongoloïde Géante rouge). La maquette n’est pas totalement maîtrisée, les lignes sont trop longues pour les fictions, mais une fois de plus, c’est plutôt plus agréable à lire que la concurrence suscitée.
Donc une revue qui fait presque illusion, surtout si on se penche sur la qualité des deux premiers textes au sommaire : « Le Travail du feu » de Juan José Burzi, un exercice de style assez vain, et « Ogres de l’Afrique orientale » de Sofia Samatar, qui peut aisément concourir pour le titre de nouvelle la plus weird du trimestre (là encore, le texte semble assez vain, même s’il y a indéniablement « quelque chose »). Les deux sont fort élégamment traduits par Bernard Sigaud. Puis suivent les nouvelles de langue française… et là, c’est le drame. Il est difficile de choisir quelle est la moins pire, peut-être « L’Appel » de Marine Sivan. Par contre, il est très facile de décerner la palme de l’horreur à Thierry Bosch qui, avec « Sans l’ombre d’un doute », livre un douloureux hommage (?) / plagiat (?) / pastiche (?) de La Peau sur les os de Richard Bachman (a.k.a Stephen King). Ça fait douze pages et ça semble à peu près aussi long que Le Fléau.