POCKET
(Paris, France), coll. Le Livre d'or de la science-fiction n° 5035 Dépôt légal : 4ème trimestre 1978, Achevé d'imprimer : 10 octobre 1978 Première édition Anthologie, 416 pages, catégorie / prix : 4 ISBN : 2-266-00608-8 Format : 10,7 x 17,6 cm✅ Genre : Fantasy
Entre la science-fiction et le roman d'aventures, le fantastique et l'utopie, l'Epopée fantastique (« Heroic Fantasy ») nous livre la quintessence du rêve : mondes et temps parallèles où se mêlent et s'affrontent civilisés et barbares, dieux et démons, magiciens et sorciers, héros, merveilles et monstres... Littérature des origines, mais aussi littérature d'aujourd'hui parce que nous avons besoin de ses visions inquiétantes ou gratifiantes. Elle est présentée ici en plusieurs volumes enrichis de nombreuses illustrations.
Le Manoir des Roses réunit des textes où la veine héroïque reste discrète : humour et tendresse, poésie et préciosité sont les principaux éléments du jeu. Dieux, elfes, magiciens et même... quelques humains sont ici réunis pour vous accompagner au royaume de l'illusion et de la joie. Bon voyage pour le pays où l'on n'arrive jamais !
4 - Lord DUNSANY, Les Ennemis de la reine (The Queen's Ennemies, 1917), pages 33 à 56, nouvelle, trad. Annie PEREZ
1 autre édition de ce texte dans nooSFere : - in High Fantasy 1 : Le manoir des roses (POCKET, 1988) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
5 - Hannes BOK, La Quête de la pierre (Jewel Quest, 1974), pages 57 à 74, nouvelle, trad. Mimi PERRIN
19 - (non mentionné), Bibliographie, pages 405 à 414, bibliographie
Inédit. Première parution en 1978 (non référencée dans nooSFere).
Critiques
MERVEILLES ET DEMONS
Une anthologie bien représentative du genre si mal défini par les Français, mais prisé par les Anglo-saxons qui, selon le cas, le nomment Sword and Sorcery, Héroic Fantasy, Epic Fantasy, etc. En français, où le mot de « fantaisie » renvoie à autre chose, et où le « fantastique » est plus restrictif, on parlerait peut-être de « merveilleux héroïque ».
L'introduction de Marc Duveau — spécialiste par ailleurs de super-héros en BD — pose les bases d'une genèse mythique de ces productions anglo-saxonnes. Boussole en main, il remonte, lui aussi, jusqu'à Gilgamesh — ou presque. Pourquoi pas ? Il en redescend par les épopées diverses, les romans de chevalerie et le roman historique. Ce que l'on peut dire c'est qu'il a toujours existé dans les traditions orales des « contes à faire peur » et des « contes a faire rêver » ; que les traditions lettrées s'en inspirent parfois et les subliment en œuvres qui entrent dans la culture. Et qu'avec l'avènement de la culture industrielle, la séparation écrit/oral ne jouant plus, il est difficile de s'y retrouver. A moins de considérer la « pulp culture » comme l'équivalent d'une tradition orale ? Beau problème ! Ces textes, donc, présentés dans cette lumière flatteuse, quels sont-ils ? Ceux de « grands ancêtres » : Lord Dunsany, C.A. Smith, Lin Carter, R. Howard : on eût aimé que la bibliographie qui accompagne le volume rappelle les traductions récentes de ces auteurs, en Masque, Marabout, etc. Ensuite des écrivains plus récents, connus par ailleurs : P. Anderson, J. Vance — et son amusant Cugel — A. Norton, T.B. Swann — dont le texte donne le titre du volume, et que Fiction avait présenté en 1968. Des poèmes de Merwyn Peake — qui revient à la mode — et de William Morris (l'auteur de la 1re Utopie socialiste/libertaire : Les Nouvelles de Nulle part — éd. Sociales). Enfin, deux textes étranges, de deux femmes : U. Le Guin et T. Lee (qu'on va traduire en Présence du Futur, dressez l'oreille !) Recueil doublement représentatif : d'abord des textes « canoniques », ensuite d'une postérité moins puérile, qui transgresse les codes et les normes infantilisants pour proposer des rencontres oniriques qui n'excluent pas l'ancrage dans le vécu. Puissance de la destinée, chez Le Guin, guerre sexuelle chez Lee, miracle de l'écriture chez Swann. Ce recueil est le premier d'une série : le second présentera les super-héros en action, dans ce quasi-Univers illustré ici, à la fois intemporel et quotidien, magnifique et confortable lieu d'évasion. Au coin du feu, le heaume défait, l'épée accrochée, devant les quartiers de bœuf qui graissent les broches, en rêvant d'un monde où les gens se nourrissent de boites de conserves.