POCKET
(Paris, France), coll. Le Grand Temple de la S-F n° 5035 Dépôt légal : 4ème trimestre 1978, Achevé d'imprimer : 7 novembre 1988 Anthologie, 416 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 2-266-02232-6 Format : 11,0 x 18,0 cm✅ Genre : Fantasy
• Un panorama complet de la science-fiction à travers les auteurs, les écoles et les genres qui ont renouvelé son histoire.
• Chaque volume offre un choix de nouvelles majeures, souvent inédites en français.
• Les auteurs et les textes sont présentés par les meilleurs spécialistes. Entrez dans le GRAND TEMPLE DE LA S.F. et trouvez l'état de grâce. Vous n'êtes pas près d'en revenir.
High Fantasy I
Le manoir des roses
• Entre la S.F., le fantastique et le roman d'aventures, la fantasy (épopée fantastique) nous livre la quintessence du rêve : temps et univers parallèles où se mêlent et s'affrontent dieux et démons, magiciens et sorciers, monstres et merveilles, barbares et civilisés... Littérature des origines, exprimant la nostalgie d'un âge où les hommes peuplaient le monde de forces surnaturelles exprimant leurs désirs latents. Littérature d'aujourd'hui, parce que nous avons plus que jamais besoin de ces visions inquiétantes ou gratifiantes. Elle est présentée ici en plusieurs volumes enrichis d'illustrations.
• Dans la high fantasy, le héros se lance dans une quête qui lui permet à la fois de vivre dans le brillant des rêves et d'exprimer une demande de sens ; il recevra la réponse d'un initiateur — dieu ou prophète. Le Manoir des rosés réunit des textes où la veine cabalistique est tempérée par l'humour et la tendresse, la poésie et la préciosité. Dieux, elfes, magiciens et même... quelques humains sont ici réunis pour vous accompagner au royaume de l'illusion et de la joie. Bon voyage au pays où l'on n'arrive jamais !
Une anthologie bien représentative du genre si mal défini par les Français, mais prisé par les Anglo-saxons qui, selon le cas, le nomment Sword and Sorcery, Héroic Fantasy, Epic Fantasy, etc. En français, où le mot de « fantaisie » renvoie à autre chose, et où le « fantastique » est plus restrictif, on parlerait peut-être de « merveilleux héroïque ».
L'introduction de Marc Duveau — spécialiste par ailleurs de super-héros en BD — pose les bases d'une genèse mythique de ces productions anglo-saxonnes. Boussole en main, il remonte, lui aussi, jusqu'à Gilgamesh — ou presque. Pourquoi pas ? Il en redescend par les épopées diverses, les romans de chevalerie et le roman historique. Ce que l'on peut dire c'est qu'il a toujours existé dans les traditions orales des « contes à faire peur » et des « contes a faire rêver » ; que les traditions lettrées s'en inspirent parfois et les subliment en œuvres qui entrent dans la culture. Et qu'avec l'avènement de la culture industrielle, la séparation écrit/oral ne jouant plus, il est difficile de s'y retrouver. A moins de considérer la « pulp culture » comme l'équivalent d'une tradition orale ? Beau problème ! Ces textes, donc, présentés dans cette lumière flatteuse, quels sont-ils ? Ceux de « grands ancêtres » : Lord Dunsany, C.A. Smith, Lin Carter, R. Howard : on eût aimé que la bibliographie qui accompagne le volume rappelle les traductions récentes de ces auteurs, en Masque, Marabout, etc. Ensuite des écrivains plus récents, connus par ailleurs : P. Anderson, J. Vance — et son amusant Cugel — A. Norton, T.B. Swann — dont le texte donne le titre du volume, et que Fiction avait présenté en 1968. Des poèmes de Merwyn Peake — qui revient à la mode — et de William Morris (l'auteur de la 1re Utopie socialiste/libertaire : Les Nouvelles de Nulle part — éd. Sociales). Enfin, deux textes étranges, de deux femmes : U. Le Guin et T. Lee (qu'on va traduire en Présence du Futur, dressez l'oreille !) Recueil doublement représentatif : d'abord des textes « canoniques », ensuite d'une postérité moins puérile, qui transgresse les codes et les normes infantilisants pour proposer des rencontres oniriques qui n'excluent pas l'ancrage dans le vécu. Puissance de la destinée, chez Le Guin, guerre sexuelle chez Lee, miracle de l'écriture chez Swann. Ce recueil est le premier d'une série : le second présentera les super-héros en action, dans ce quasi-Univers illustré ici, à la fois intemporel et quotidien, magnifique et confortable lieu d'évasion. Au coin du feu, le heaume défait, l'épée accrochée, devant les quartiers de bœuf qui graissent les broches, en rêvant d'un monde où les gens se nourrissent de boites de conserves.