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(Paris, France), coll. Le Grand Temple de la S-F n° 5138 Dépôt légal : mars 1991, Achevé d'imprimer : février 1991 Recueil de nouvelles, 384 pages, catégorie / prix : 5 ISBN : 2-266-04308-0 Format : 10,7 x 17,8 cm✅ Genre : Science-Fiction
La bibliographie est mise à jour à la date de novembre 1990. Lors de sa parution initiale dans le Galaxy américain, "La Maison d'hier" ("Yesterday House") avait été modifiée par le rédacteur en chef, H.L. Gold, qui avait transformé la fin douce-amère en happy end. En le reprenant dans "The Book of Fritz Leiber", Leiber avait rétabli la fin originelle. En France, dans Galaxie et pour le Livre d'Or, c'était la fin de Gold qui avait été traduite, mais dans le présent volume, Jean-Daniel Brèque a signalé cette anecdote à Jacques Goimard qui a fait retraduire le texte dans sa version définitive.
Fritz Leiber est né à Chicago en 1910. Tout enfant, il a vu son père et sa mère jouer Shakespeare. La magie de la scène, la magie du verbe, il connaît. Son oeuvre est un éloge du spectacle, où naissent les illusions les plus enchanteresses : pour lui, la création fait de nous des dieux. A nous d'assumer cette condition fragile, de déployer notre vitalité dans les îles mystérieuses de l'imaginaire, d'affronter jovialement les couleurs changeantes et les péripéties homériques de la fantasy : dans le « Cycle des Epées, » deux coureurs d'aventures se consument dans l'alcool et dans le jeu, sans oublier de courir les filles et de sacrifier à la fraternité virile et aux combats hasardeux. Cet hymne à la truculence, à la provocation, à la liberté n'exclut pas une analyse fine des sentiments ambigus — l'hésitation, la peur, l'humour — qui fait de Leiber un des maîtres du fantastique moderne (« Notre-Dame des ténèbres »). Il connaît l'art d'entretenir le suspense, même quand il n'y a pas d'action : trait normal dans le registre de l'horreur, qui chez lui peut aussi bien déboucher sur la tendresse que sur la rigolade. Cet écrivain tout en nuances, longtemps méconnu, a fini par aborder la S.-F. (« Le Vagabond, » « Le Grand jeu du temps »). Il est devenu depuis un quart de siècle un maître particulièrement admiré pour plusieurs générations successives.