Black Mamba continue son petit bonhomme de chemin avec des fortunes diverses et variées comme le veut la loi du genre, mais globalement la revue se bonifie, tout en restant sans grande prétention (une qualité) et fun.
Au sommaire du n°14 (par-delà une couverture de Caza qui décape la rétine jusqu'au sang, comme quoi même Caza peut rater une couverture), on trouvera quatre nouvelles. Celle de Marin Ledun manque de maîtrise narrative mais décrit une ambiance grenobloise, kafkaïenne/corporate assez réussie. Celle de Jonas Lenn part d'une bonne idée (et si la réincarnation était une réalité physique... au fait, quelles seraient les conséquences légales, notamment en matière d'héritage ?) mais finit sur une chute bancale qui ne tient pas la route deux secondes. « Les pieds nus » de Célia Deiana mélange voyage dans le temps et monde du rock (alternatif ?), avec un bonheur inégal — la composante musicale étant bien plus convaincante que la composante SF. Enfin « Le Gâche-travail et la gourmande » de Thierry Lamy nous emmène dans un monde modérément steampunk (on pense à Tardi) pour une amourette ; il n'y a pas d'intrigue, juste trois personnages, une ambiance hommage à Jules Verne qui nous transporte.
Les BDs de ce numéro 14 sont très sympas, notamment celle de Gilles Dubuis signée Gilles Von Fractalis.