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On est bien seul dans l'univers

Philippe CURVAL

Textes réunis par Richard COMBALLOT

Première parution : Clamart, France : La Volte, 21 septembre 2017

Illustration de Stéphanie APARICIO

La VOLTE (Clamart, France)
Date de parution : 21 septembre 2017
Dépôt légal : août 2017, Achevé d'imprimer : août 2017
Première édition
Recueil de nouvelles, 520 pages, catégorie / prix : 20 €
ISBN : 978-2-37049-050-6
Format : 15,3 x 21,0 cm
Genre : Science-Fiction

Couverture à rabats. Illustration de couverture : © agsandrew / Shutterstock.


Ressources externes sur cette œuvre : quarante-deux.org
Ressources externes sur cette édition de l'œuvre : quarante-deux.org

Quatrième de couverture
On est bien seul dans l'univers, une précipitation chimique de vingt et une nouvelles, composée pour donner à lire ce que Philippe Curval doit à la science-fiction, et ce qu’elle lui doit. Choisis parmi plus d’une centaine, ces textes reflètent le parcours, l'évolution, les obsessions d’écriture d’un auteur français contemporain majeur. Par leur variété d’angles de prises de vue, ces nouvelles s’opposent à la tautologie dont on accuse à tort la science-fiction. Mondes trompeurs, hypothèses incertaines, où l’uchronie côtoie l’anticipation sociale, où l’on rencontre des extraterrestres derrière des bouteilles de vin, des consciences purement numériques, des civilisations disparues, où l’on assiste à des errances post-apocalyptiques comme à des conversions à des religions inconnues : chacun de ses récits offre, en version originale, la littérature de science-fiction dans tous ses états.
Sommaire
Cacher les différentes éditions des textes
1 - Simon BRÉAN, Philippe Curval et l'art de la science-fiction, pages 5 à 13, préface
Inédit.
Première parution en 2017 (non référencée dans nooSFere).

2 - Deathbook, pages 15 à 26, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Galaxies nouvelle série n° 34/76 (GALAXIES - ASSOCIATION D'AIDE AUX AUT..., 2015)
- in Galaxies nouvelle série n° 84/126 (GALAXIES - ASSOCIATION D'AIDE AUX AUTEURS, 2023)

3 - Un voyage objectif, pages 27 à 41, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Habite-t-on réellement quelque part ? (DENOËL, 1989)
- in Les Enfants du mirage - tome 2 (NATURELLEMENT, 2002)
Première parution en 1987 (non référencée dans nooSFere).

4 - Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extraterrestre derrière la bouteille de vin, pages 43 à 84, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin (DENOËL, 1980) sous le titre Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin
- in Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin (DENOËL, 1987) sous le titre Regarde, fiston, s'il n'y a pas un extra-terrestre derrière la bouteille de vin

5 - La Vie est courte, la nature hostile, et l'homme ridicule, pages 85 à 97, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Rasta solitude (FLAMMARION, 2003)
Première parution en 1998 (non référencée dans nooSFere).

6 - Les Collines inspirées, pages 99 à 101, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Phénix n° 26 : Mirages 1991 (PHÉNIX (ASBL SPHINX), 1991)
Première parution en 1989 (non référencée dans nooSFere).

7 - L'Homme qui s'arrêta, pages 103 à 130, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in L'Homme qui s'arrêta. Journaux ultimes (VOLTE (La), 2009)

8 - Silane, pages 131 à 153, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Galaxies n° 32 (GALAXIES, 2004)

9 - Canards du doute, pages 155 à 176, nouvelle
4 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Dernières nouvelles de Molloy (Jérôme CHARLET, 1997)
- in SF 98 : les meilleurs récits de l'année (BÉLIAL', 1998)
- in Rasta solitude (FLAMMARION, 2003)
- in Les Passeurs de millénaires (LIVRE DE POCHE, 2005)

10 - Perdre son temps, pages 177 à 196, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Bifrost n° 38 (BÉLIAL', 2005)

11 - Debout, les morts ! Le train fantôme entre en gare, pages 197 à 231, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Debout les morts, le train fantôme entre en gare (DENOËL, 1984) sous le titre Debout les morts ! Le train fantôme entre en gare

12 - Passion sous les tropiques, pages 233 à 263, nouvelle
3 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Les Soleils noirs d'Arcadie (OPTA, 1975)
- in Le Livre d'Or de la science-fiction : Philippe Curval (POCKET, 1980)
- in L'Hexagone halluciné (LIVRE DE POCHE, 1988)

13 - Le Sourire du chauve, pages 265 à 294, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Rasta solitude (FLAMMARION, 2003)

14 - Adamève, pages 295 à 336, nouvelle
3 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Retour à la Terre - 1 (DENOËL, 1975)
- in Retour à la Terre - 1 (DENOËL, 1977)
- in Le Livre d'Or de la science-fiction : Philippe Curval (POCKET, 1980)

15 - Cuisine kitzyn, pages 337 à 358, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Galaxies nouvelle série n° 24/66 (GALAXIES - ASSOCIATION D'AIDE AUX AUT..., 2013)
- in Les Finalistes du prix Rosny aîné 2014 (ARMADA, 2014)

16 - La Nécropole enracinée, pages 359 à 380, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Debout les morts, le train fantôme entre en gare (DENOËL, 1984)

17 - L'Enfant-sexe, pages 381 à 393, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Science-Fiction Magazine n° 7 (ÉDITIONS DE FRANCE (2), 1977) sous le titre L'Enfant Sexe
- in Le Livre d'Or de la science-fiction : Philippe Curval (POCKET, 1980)

18 - L'Arc tendu du désir, pages 395 à 413, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Les Horizons divergents (LIVRE DE POCHE, 1999)
Parution en ouvrage indépendant :
- L'Arc tendu du désir (ASTRONAUTE MORT (L'), 1995)
Première parution en 1995 (non référencée dans nooSFere).

19 - Malinka est-elle morte ?, pages 415 à 434, nouvelle
Inédit.
Première parution en 2017 (non référencée dans nooSFere).

20 - Parlez-moi d'amour, pages 435 à 455, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Bifrost n° 31 (BÉLIAL', 2003)

21 - Au tirage et au grattage, pages 457 à 486, nouvelle
1 autre édition de ce texte dans nooSFere :
- in Icares 2004 (MNÉMOS, 2003)

22 - On est bien seul dans l'univers, pages 487 à 504, nouvelle
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere :
- in Destination 3001 (FLAMMARION, 2000)
- in Destination 3001 (J'AI LU, 2003)

23 - Écrire, pages 505 à 506, article
Inédit.
Première parution en 2017 (non référencée dans nooSFere).

24 - Richard COMBALLOT, Postface, pages 507 à 508, postface
Inédit.
Première parution en 2017 (non référencée dans nooSFere).

25 - (non mentionné), (publications antérieures), pages 509 à 509, bibliographie
Inédit.

Critiques

     Avec plus de soixante ans de carrière, Philippe Curval est un des géants français de la SF. Il publie toujours, pour notre bonheur, des romans : Juste à temps en 2013 ou, en 2016, un récit en partie autobiographique, Les Nuits de l’aviateur (tous chez La Volte, éditeur fidèle s’il en est). Mais les nouvelles sont plus rares. Aussi, la parution de ce fort volume de vingt-et-un textes, plus toujours disponibles, dont un inédit, est une chance à ne pas laisser passer pour l’amateur. Simon Bréan ouvre le bal avec une préface savante, mais abordable et pertinente. Le fidèle et précieux anthologiste, Richard Comballot, le clôt dans une brève postface expliquant ses choix. Sans oublier un court texte de l’auteur intitulé « Écrire » : deux pages remplies d’enseignements sur les techniques de Philippe Curval et son rapport à l’écriture.

     On est bien seul dans l’univers nous offre un panorama, sinon complet, du moins très vaste (de 1975 à nos jours) et très riche de la dimension nouvelliste de l’auteur : les thèmes qui lui sont chers, mais aussi son goût pour la forme, la belle phrase. Car Philippe Curval est un écrivain à part entière, soucieux, non seulement de la conduite d’un récit, mais aussi de la manière de nous entrainer dans ses rêveries. Convaincu que les mots importent par leur sens mais aussi par leurs sonorités, il se régale d’allitérations et d’assonances, créant ainsi un univers sonore propice à la plongée narrative. Il hypnotise, en quelque sorte, son lecteur et l’embarque dans un monde où les sens sont mis à contribution, exacerbés.

     La vue, par exemple, est questionnée dans « Un voyage objectif » par l’intermédiaire de la photographie (avec le petit parfum suranné des pellicules photo et de leur développement). Mais aussi quand Decroux, le personnage central de « Regarde, fiston, s’il n’y a pas un extraterrestre derrière la bouteille de vin », se trouve obligé de flirter avec le coma éthylique pour voir et donc dialoguer avec un être venu d’une autre planète (au passage, dans cette nouvelle à la version initiale datant de 1975, Betamax et magnétoscopes sont devenus DVD et lecteur-graveur). L’odorat, le toucher et le goût, surtout, sont à la base des relations avec les autres, humains ou extraterrestres : l’œil est impuissant à réellement les comprendre. Il faut plutôt les sentir, les effleurer, les goûter, voire les ingérer. Ainsi seulement, on peut entrer en communication avec ses semblables ou de parfaits étrangers, comme l’expérimentent Phil Wagner dans« Le Sourire du chauve » ou le narrateur de « La Nécropole enracinée ».

     D’où l’importance de la sexualité dans l’œuvre de Curval. Le corps est parole, le corps est lien avec l’autre. «  Parlez-moi d’amour » sublime les fantasmes jusqu’à la mort, tandis que les relations sexuelles sont sources de tensions meurtrières parce que limitées dans le temps pour les protagonistes de« Passion sous les tropiques ». Quant aux narrateurs de « L’Arc tendu du désir » et de « L’Enfant-sexe », aimer implique se donner entièrement, pleinement, totalement.

     Mais se limiter à cet aspect charnel serait oublier bien des richesses chez un auteur curieux de découvertes, curieux de l’autre sous toutes ses formes. Le rapport au temps, par exemple, traverse plusieurs nouvelles. Tandis que « L’Homme qui s’arrêta » l’utilise comme simple dimension, « Perdre son temps » et « Au tirage et au grattage » interrogent sur la relation à la mort, le côté fini de l’existence, le désir d’immortalité. Et « Deathbook » et « Debout, les morts ! Le train fantôme entre en gare » envisagent même, de manière différente, la vie après la mort : que devenons-nous ? Pouvons-nous encore communiquer (toujours ce lien à l’autre) avec les vivants ?

     Aux connaisseurs de l’œuvre de Philippe Curval, ce gros recueil sera une piqûre de rappel bienvenue. Aux autres, passés à côté, On est bien seul dans l’univers s’impose comme une nécessité, tant cet auteur offre une palette colorée, odorante, sensuelle, en un mot, enthousiasmante.

Raphaël GAUDIN
Première parution : 1/1/2018 dans Bifrost 89
Mise en ligne le : 31/3/2023

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