Robert MARIN
(PARIS, France), coll. L'Envers du miroir Achevé d'imprimer : 1950 Première édition Recueil de nouvelles, 240 pages, catégorie / prix : nd ISBN : néant Format : 12,0 x 19,0 cm❌ Genre : Fantastique
Sommaire de l'édition du Terrain vague sous réserve de vérification.
3 - Médée, pages 33 à 59, nouvelle, trad. Jacques PAPY
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Qu'était-ce ? (TERRAIN VAGUE (Le), 1964) - in Qu'était-ce ? (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1980) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
4 - La Chambre perdue (The lost room, 1858), pages 61 à 87, nouvelle, trad. Jacques PAPY
7 - Le Bohémien, pages 181 à 211, nouvelle, trad. Jacques PAPY
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Qu'était-ce ? (TERRAIN VAGUE (Le), 1964) - in Qu'était-ce ? (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1980) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
8 - Le Pot de tulipes, pages 213 à 237, nouvelle, trad. Jacques PAPY
2 autres éditions de ce texte dans nooSFere : - in Qu'était-ce ? (TERRAIN VAGUE (Le), 1964) - in Qu'était-ce ? (NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), 1980) Première parution en 0 (non référencée dans nooSFere).
Une intéressante réédition d'un recueil introuvable depuis sa première apparition aux éditions Robert Marin, collection « L'Envers du Miroir », en 1950. D'origine irlandaise, O'Brien, qui rédigea ces sept nouvelles entre 1858 et 1869, n'est certes pas l'égal de Poe comme le suggère le prière d'insérer. Si Poe avait du génie, O'Brien n'avait, lui, que du talent, si l'on me permet ce distinguo scolaire. Encore ce talent ne s'affirme-t-il que par endroits — mais ces éclats fugitifs valent le détour. L'œuvre d'O'Brien, aux thèmes typiques du fantastique classique, semble en fait être une mosaïque ou un tissu cousu d'influences, de traditions et d'éclairs d'originalité. Ses textes, comme son fantastique, sont une sorte de corps hybride. Qu'était-ce ? s'amorce comme un récit à double interprétation (ironie du ton et rôle de l'opium) pour s'engager dans le « merveilleux noir » en balayant d'un coup les possibilités d'hésitation. Au contraire, Médée reçoit une élucidation toute policière et La chambre a des relents d'Hoffmann. Tantôt naïf ou désuet, tantôt véritablement inspiré, O'Brien donne l'impression de n'avoir été qu'un écrivain en gestation. Sa voix propre perce sous une épaisse couverture de conventions et de stéréotypes dont il ne parvient à se débarrasser que fugitivement. Dans la même nouvelle, O'Brien peut être à la fois pompier, dérisoire (« A l'époque où l'année voguait entre les rives verdoyantes de l'été pour pénétrer dans le flamboyant décor de l'automne... » p. 32), et user d'images fulgurantes (« Aucun instrument chirurgical n'a jamais glissé dans la chair de l'homme avec un calme plus silencieux et plus cruel », p. 29, à propos d'un aileron de requin qui fend la surface de l'eau).
Petit maître du fantastique classique, O'Brien charrie avec désinvolture les splendeurs comme les scories du genre. Pour l'amateur, cette hétérogénéité est éclairante et passionnante. Superbe couverture de Nicollet, comme d'habitude.
Adaptations (cinéma, télévision, BD, théâtre, radio, jeu vidéo...)The Diamond Lens
, 1952, Don Medford (d'après le texte : La Lentille de diamant), (épisode d'une série TV)